Banquet lunaire Suivi de: Cadavre exquis [French]

Sulfur Editions est fier de pr senter une oeuvre magistrale qui d fie les fronti res de la po sie contemporaine: "Banquet lunaire" suivi de "Cadavre exquis" de Charbel Dagher, dans une traduction fran aise exquise de Christine Zimmer. Ce recueil n'est pas une simple collection de po mes; c'est une exploration audacieuse des territoires inexplor s du langage, une invitation un festin o les mots se lib rent de leurs entraves conventionnelles pour danser sous la lumi re nigmatique de la lune.
Le titre "Banquet lunaire" ouvre le recueil sur une sc ne onirique, un rassemblement nocturne o le po te convie le lecteur une exp rience transcendantale. Les po mes qui suivent sont autant de plats servis ce banquet: des vers libres et des po mes en prose qui, selon les mots de Zimmer, "surgissent pour s'accrocher au r el, parfois abrupt comme un sentier de roches sur une cr te".

Dagher y d ploie une langue la fois sensuelle et c r brale, o les images frappantes c toient les r flexions m taphysiques. Le po te se fait tour tour promeneur solitaire, convive inattendu, h ritier d'un testament nigmatique, et observateur lucide des paradoxes de l'existence.

Dans la seconde partie du recueil, "Cadavre exquis", Dagher transgresse les formes po tiques traditionnelles en int grant des l ments th traux. Ces textes, oscillant entre le dialogue et la performance, explorent les ressorts de la cr ation artistique et la capacit du langage transcender le r el. Les th mes de l'identit , de la m moire, de l'absence et du d sir y sont abord s avec une acuit et une originalit d concertantes.
L'oeuvre de Dagher est travers e par une profonde interrogation sur la nature du langage po tique. Le po te se demande: "Vivrais-je pour crire ? / crirais-je pour vivre ?" Cette qu te de sens se traduit par une exploration formelle constante, o le vers se fait "colonne" (dans tous les sens du terme), le mot devient "eau", et le po me se mue en "palimpseste".

Dagher n'h site pas jouer avec les limites de la langue, la tordre, la malaxer, pour en extraire des significations nouvelles et inattendues. Sa po sie est une invitation "regarder non pas faire", se laisser surprendre par la "fra cheur bruissante" des mots et par les "halos de lumi re" qui se d gagent de leur lecture.