Les Adieux [French]

Que ma vie ne s' teigne qu'avec mon minist re, et que mon minist re ne s' teigne qu'avec ma vie... Cette pri re continuelle d'Adolphe Monod lui a t tragiquement exauc e: atteint vers la cinquantaine d'un cancer du foie, incurable l' poque, son dernier minist re fut celui de la souffrance. A son lit tait fix e une barre de fer laquelle il lui fallait parfois s'accrocher pour surmonter des douleurs croissantes en fr quence et en intensit . Tous les dimanches se r unissaient dans sa chambre un petit groupe d'amis qui lui portaient la communion, et auxquels il adressait de famili res m ditations. Soigneusement not es elles ont constitu Les Adieux, ce recueil autrefois bien en vue dans les librairies vang liques, mais aujourd'hui puis . On a pu dire qu'avec cet ouvrage les protestants poss daient comme les catholiques leur propre Imitation de J sus-Christ. Car en effet ce qui frappe dans ces pages admirables c'est la figure centrale du Sauveur, occupant toute la pens e et la d votion de Monod dans sa longue agonie. Voil , disait-il ce qui soutient le chr tien dans la douleur. J sus-Christ a souffert: plus je souffre, plus je lui ressemble, la douleur est un privil ge. En 1929, Wilfred Monod, petit-neveu du grand orateur, fit pr c der les Adieux d'un avant-propos, que nous reproduisons dans cette r dition Th oTeX; nous faisons suivre le texte original de 1857 de deux pr dications faites Paris une dizaine d'ann es auparavant: La Parole Vivante et La Vocation de l' glise.